Why Cameroonians have poor access to blood.

By |

It is June 14, 2021. Yet, many Cameroonians still lack access to blood and blood products.

Today on World Blood Donor Day, I reflect on the great need Cameroon has for voluntary , non remunerated blood donors and why many Cameroonians are still unable to get access to blood when they need it.

The need for blood is universal, but access to blood for all those who need it is not. Blood shortages are particularly acute in developing countries like Cameroon. 

Cameroon has peculiar access challenges stemming from a lot of factors which include:

1. Infrastructure: power and blood banking equipment/ systems that run at the required temperature are not readily available.

2. Funding/ Cost : the cost of storage equipment and even basic cost of blood bags and other reagents are not readily affordable for most primary health care centers. This drives up the cost of the blood units and further reduces access to blood products. For community driven organisations like the VMLS ( Volunteer Medical Laboratory Scientists Corps ) funding is needed to actualize low cost interventions that would increase access to blood.

 In Cameroon at the moment , average cost of a blood unit is about $35 per unit or about 17,000frs … For a country with a monthly minimum wage of 36,270frs or $70 and less than 10% health insurance coverage in the population, it means majority of people who need blood have to pay out of pocket and so this delays access or even prevents access.

3. Waste:  A unit of blood can cater for 3 patients , if appropriately separated and needed fractions used. However ,due to a paucity of separation facilities, there is an indiscriminate use of whole blood for each patient where only red blood cell concentrates or even platelet fractions would have sufficed.

4. Selfishness : perhaps it is not really selfishness, as much as a lack of understanding about the benefits of blood donation. Throughout the year (2020) we have spoken to many relative donors who in the past year donated blood for their family members hoping to convince them to become voluntary blood donors. Less than 2% willingly agreed to become voluntary donors.

It is an opportunity for more advocacy and community education. When a loved one needs blood , a much larger percentage will be willing to donate blood. However, when the blood donation is likely to be for a nameless person, many people balk at the idea.

5. The “business” factor : There are many who profit from the sale of blood and who readily make use of commercial paid donors to stock blood banks. Without firm legislation that criminalizes such transactions , it will be a challenge to reduce their activities.

These ones see the blood bank purely as a profit making business venture and not as a life saving facility.

There are other factors that affect the access of blood and blood products in the developing world. However, if the above are effectively tackled, there will be a noticeable improvement and improved access.

Pourquoi les Camerounais ont un accès limité au sang.

By |

Nous sommes le 14 juin 2021. Pourtant, de nombreux Camerounais n’ont toujours pas accès au sang et aux produits sanguins.

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale du don de sang, je réfléchis au grand besoin que le Cameroun a de donneurs de sang volontaires et non rémunérés et pourquoi de nombreux Camerounais n’ont toujours pas accès au sang quand ils en ont besoin.

Le besoin de sang est universel, mais l’accès au sang pour tous ceux qui en ont besoin ne l’est pas. Les pénuries de sang sont particulièrement aiguës dans les pays en développement comme le Cameroun.

Le Cameroun est confronté à des problèmes d’accès particuliers dus à de nombreux facteurs, notamment :

1. Infrastructure : les équipements/systèmes électriques et de banque de sang qui fonctionnent à la température requise ne sont pas facilement disponibles.

2. Financement/Coût : le coût du matériel de stockage et même le coût de base des poches de sang et autres réactifs ne sont pas facilement abordables pour la plupart des centres de soins de santé primaires. Cela augmente le coût des unités de sang et réduit encore l’accès aux produits sanguins. Pour les organisations communautaires comme le VMLS ( Volunteer Medical Laboratory Scientists Corps ), un financement est nécessaire pour mettre en œuvre des interventions à faible coût qui augmenteraient l’accès au sang.

 Au Cameroun à l’heure actuelle, le coût moyen d’une unité de sang est d’environ 35$ l’unité soit environ 17 000frs… Pour un pays avec un salaire minimum mensuel de 36 270frs soit 70$ et moins de 10% de couverture maladie dans la population, signifie que la majorité des personnes qui ont besoin de sang doivent payer de leur poche, ce qui retarde ou même empêche l’accès.

3. Déchets : une unité de sang peut accueillir 3 patients, si les fractions nécessaires sont séparées de manière appropriée et utilisées. Cependant, en raison d’un manque d’installations de séparation, il y a une utilisation indiscriminée du sang total pour chaque patient où seuls des concentrés de globules rouges ou même des fractions plaquettaires auraient suffi.

4. L’égoïsme : ce n’est peut-être pas vraiment de l’égoïsme, autant qu’un manque de compréhension des bienfaits du don de sang. Tout au long de l’année (2020), nous avons parlé à de nombreux donneurs apparentés qui, au cours de la dernière année, ont donné du sang aux membres de leur famille dans l’espoir de les convaincre de devenir des donneurs de sang volontaires. Moins de 2 % ont volontairement accepté de devenir des donateurs volontaires.

C’est une opportunité pour plus de plaidoyer et d’éducation communautaire. Lorsqu’un être cher a besoin de sang, un pourcentage beaucoup plus important sera prêt à donner du sang. Cependant, lorsque le don de sang est susceptible d’être pour une personne anonyme, beaucoup de gens rechignent à l’idée.

5. Le facteur “business” : Nombreux sont ceux qui profitent de la vente de sang et qui utilisent volontiers des donneurs commerciaux rémunérés pour stocker les banques de sang. Sans une législation ferme qui criminalise de telles transactions, il sera difficile de réduire leurs activités.

Ceux-ci voient la banque de sang purement comme une entreprise commerciale lucrative et non comme une installation de sauvetage.

D’autres facteurs influent sur l’accès au sang et aux produits sanguins dans les pays en développement. Cependant, si ce qui précède est efficacement abordé, il y aura une amélioration notable et un meilleur accès.